Bienvenue sur le site des amis des bienheureuses Carmélites de Compiègne
Martyre de la communauté des 16 carmélites de Compiègne
17 juillet 1794
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Lieux dédiés
LES REFUGES ET LES GROUPEMENTS


LE CONTEXTE :
La Convention Nationale ayant décrété la suppression des ordres religieux, le 14 septembre 1792, fête de l’exaltation de la Sainte Croix, les Carmélites furent forcées d’endosser l’habit séculier.
Une Communauté réunie physiquement en un même lieu risquant d’attirer l’attention, les Carmélites sont divisées en quatre groupes répartis dans trois maisons situées en centre ville, conservant, malgré tout, l’unité d’obéissance à la Sainte règle (1).
LES MAISONS ET LES GROUPES DE SŒURS ( de 1792 à 1794 ) :
-I- Maison de Mme Vve SAIGET située au n° 9 de l'actuelle rue Saint Antoine (2).
Le groupe de la mère prieure, mère LIDOINE l’occupa. Il était composé des Sœurs : THOURET, BRARD, DUFOUR, Thérèse SOIRON, ainsi que de Mme PHILIPPE.
-II- Maison de Mme de la VALLEE située au n°14 rue des Cordeliers.
Le groupe de la mère sous-prieure, Sœur BRIDEAU, l’occupa. Il était composé des Sœurs : CHRETIEN, HANISSET, PIECOURT, et de Catherine SOIRON.
-III- Maison du sieur Nicolas Chevalier, anciennement 24 rue des Boucheries, aujourd'hui n°32, rue du Président Sorel. Les groupes n° 3 et 4 occupèrent cette maison avec la mère de CROISSY ancienne prieure et maîtresse des novices.
Le groupe n°3 était composé des Sœurs : PELRAS, VEROLOT, MEUNIER et la Sœur d’HANGEST morte le 31 octobre 1792.
Le groupe n° 4 était composé des Sœurs : TREZEL, ROUSSEL, LEGROS et JOURDAIN. Le départ de ces deux dernières Sœurs vers le mois de mars 1794 réduisit le groupe à 2.
EVOLUTION DES GROUPEMENTS :
Au 21 juin 1794 date de la perquisition et avant veille de leur incarcération au couvent de la Visitation,
les quatre groupes étaient réduits à trois, la Soeur Marie de l'Incarnation n'étant pas rentrée de Paris.
Groupe n°1 : 5 religieuses.
Mère LIDOINE et les Sœurs : THOURET, BRARD, DUFOUR et Thérèse SOIRON
Groupe n°2 : 5 religieuses.
Sœur sous prieur BRIDEAU et les Sœurs : PIECOURT, de NEUVILLE, HANISSET et Catherine SOIRON.
Groupe n°3 : 6 religieuses.
Mère de CROISSY avec les Sœurs : PELRAS, VEROLOT, MEUNIER, TREZEL et ROUSSEL
(1) Les maisons quoique dispersées dans la ville, permirent aux Sœurs, en passant par des maisons amis et des jardins, de se réunir sans se montrer ni éveiller les soupçons d’aucune Communauté.
(2) L’église Saint-Antoine était toute proche des 4 groupes de Sœurs qui pouvaient s’y rendre. Leur aumônier Jean-Baptiste COUROUBLE, parvint à les rassembler quotidiennement dans l’église Saint-Antoine pendant deux mois pour la célébration de la messe.
Cette église sera fermée le 25 novembre 1793.



LE JARDIN DE PICPUS
« Terrain de la désolation »


Introduction

Ce petit cimetière, véritable oasis de calme et de paix, situé dans le 12° arrondissement de Paris, porte en lui le souvenir de la Grande Terreur de Messidor et Thermidor An II, la période la plus sanglante de la Révolution Française.
Sur le mur de la chapelle du 35 de la rue Picpus, de grandes plaques de marbre blanc, bordées de noir, listent les noms des victimes guillotinées place du Trône du 14 juin 1794 au 28 juillet 1794. Y sont inscrits 197 femmes et 1109 hommes, de toutes conditions, de tous âges, dont les 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne.

Origine

L’origine du cimetière remonte au début du XVIII° siècle. Après une épidémie, des religieux soignèrent les malades en incisant leurs plaies. On les surnomma "Frères Pic-pus". C’est alors, qu’en pleine campagne, un chemin prend le nom de Picpus. Laissons la vérité entre les mains des étymologistes spécialistes de cette période de notre Histoire. Au lieu-dit du cimetière de Picpus, près de la place de la Nation, un couvent s’établit en 1640, celui des chanoinesses de St Augustin venues de Reims. L’intendant de la Reine Anne d'Autriche leur achète terrain, maison et jardin clos de murs.


Sous la Révolution

Après que le roi Louis XVI ait été déchu de ses pouvoirs politiques, une loi interdit les Associations religieuses, et les chanoinesses évacuent leur couvent le 2 mai 1792.
Le 14 juin 1794 la guillotine est montée à droite de la barrière du Trône (aujourd'hui place de la Nation) et 38 parlementaires y sont aussitôt exécutés.
Ou enterrera-t-on les corps des condamnés ? Aux alentours, aucun cimetière n’est disponible. Les Commissaires cherchent et trouvent le jardin des chanoinesses qui leur semble tout indiqué.
Le 15 juin 1794 au matin, des ouvriers ouvrent le mur situé au nord, abattent des arbres, construisent un palissade et creusent une fosse large et profonde, "car la Nation avait besoin de place pour inhumer les guillotinés de la Place du Trône"

Dans la Cour de Mai du Palais de Justice, les charrettes s’alignent et empruntent pont au Change, quai de Gesvres, place de Grève, rue Antoine (plus de "Saint" Antoine), l’église St Paul-St Louis et enfin la place du Trône renversé.


Période contemporaine

Depuis mars 1805 les sœurs de la Congrégation des Sacrés-Cœurs et de l’Adoration y ont établi leur monastère. Toutes les familles des victimes peuvent venir librement prier à Picpus où des services solennels ont lieu.


Aujourd’hui

Aujourd’hui, en entrant au n°35 rue de la rue de Picpus, en face de nous s'élève la chapelle construite en 1840 à l’emplacement de l’ancien Oratoire. On peut y prendre part, jour et nuit, à l'Adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement.
Dans ce sanctuaire, à droite et à gauche du Maître Autel, d'immenses plaques de marbre blanc bordées de noir portant les inscriptions des victimes : date d’exécution, nom, prénom, âge, profession.
Derrière la chapelle, le jardin : une longue allée conduit jusqu’au mur ou fut percée en juin 1794 la porte charretière aujourd'hui disparue. Le linteau supérieur est toujours là, encastré dans la muraille reconstruite, seul témoin du tragique défilé des tombereaux.
Le long du mur, quatre bornes marquent l’emplacement d'une troisième fosse, préparée, mais non utilisée.
Un monument commémoratif a été érigé à l’emplacement de la grotte-chapelle des chanoinesses. C’est là où les corps étaient dépouillés de leurs vêtements. A l’extrémité Est du cimetière des familles : l’enclos des victimes. Une grille en interdit l’accès. A l’extérieur de l’enclos, sur le mur, des inscriptions expliquent succinctement l’historique du cimetière et la qualité des victimes. Sur la gauche, une longue liste gravée sur la pierre indique les nom des 16 Carmélites de Compiègne. Une autre plaque évoque la mémoire du poète André Chénier décapité à 31 ans, le 25 juillet, et reprend quelques vers de son élégie VI :
 « Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyr
Animant la fin d’un beau jour,…
Vos yeux en approchant pensent voir leur ami… »
Contigu aux fosses se trouve le cimetière des familles. Seuls peuvent y être inhumés les descendants des familles dont un on plusieurs membres ont été guillotinés pendant la terreur, et qui ont participé à la souscription pour l’achat du terrain en 1802-1803.




PAROISSE DE L'IMMACULEE CONCEPTION
Le cimetière de Picpus est situé sur le territoire de la paroisse de l'Immaculée Conception, à Paris (XIIème arrondissement). Cette église contient le magnifique tryptique de la Vierge aux colombesreprésentant la Vierge Marie entourée d’un vol de seize colombes dont la plus jeune (Constance) s’est posée sur sa main gauche.

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